Quand il est né, celui qui a écrit son prénom sur l’acte de naissance a oublié le D. Il a toujours couru après ce D, « D comme danse ».
La danse a volé son D. Le projet de la compagnie est de poursuivre ce D, de courir après cette danse. Courir de toutes ses forces, courir de toute son âme.
Dans cette course avec elle, il se déplace, il travers des océans, des rivières, des fleuves, des cours d’eaux, des paysages, des frontières, des barrières, des peurs, des forêts, des déserts, des pays, des villes, des villages, des hôpitaux, des théâtres…
Il rencontre des personnes de divers horizons, de différentes cultures, de différentes couleurs, des animaux, des difficultés…
Il subit la fatigue, le manque d’espoir, la dépression, l’oppression, les guerres, des traumatismes, des séparations, des tiraillements, des chocs émotionnels, les aléas de la vie.
Il est dans une course où les questions sociales l’animent, créent des espaces de rencontres pour s’interroger, pour partager, pour échanger et aussi pouvoir rire de notre fragilité.
Plus il court vers la danse, plus elle l'amène vers les gens. C’est comme cela qu'il trouve la raison et la force de courir, et il s'est dit que mon D se trouve dans tout un chacun, se trouve dans les territoires, dans les hôpitaux, dans les lieux de danse ou d’autres lieux.